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NOUVELLES: ALLOCUTIONS — DG ROBERTO AZEVÊDO


POUR EN SAVOIR PLUS:
> Allocutions: Roberto Azevêdo

> Book launch: “The Role of Trade in Ending Poverty”

> La réduction des obstacles au commerce et le renforcement du système commercial mondial peuvent contribuer à mettre fin à l’extrême pauvreté

 

Monsieur Kim, Président du Groupe de la Banque mondiale,

Mesdames et Messieurs les Ministres,

Excellences,

Mesdames et Messieurs les invités,

Mesdames et Messieurs,

Je vous souhaite à tous la bienvenue à l'OMC.

Je remercie M. Kim d'être présent ici ce matin pendant sa visite éclair à Genève.

C'est un grand plaisir pour moi de présenter officiellement la première publication conjointe de la Banque mondiale et de l'OMC.

Je voudrais remercier toutes les personnes qui ont participé à l'élaboration de ce rapport dans les deux organisations, non seulement parce que la thématique est importante et tout à fait d'actualité, mais aussi parce que le rapport lui-même constitue un excellent travail.

La vidéo que vous venez de voir donne un bon aperçu de la question, je vais donc simplement ajouter quelques mots de la perspective de l'OMC et de mon propre point de vue.

Lorsque j'ai pris mes fonctions de Directeur général, j'ai dit à mes collaborateurs que je ne voulais pas d'explications simplistes selon lesquelles le commerce réglait tous les problèmes. Ce que je veux, ce sont des preuves concrètes de la réalité sur le terrain; je veux savoir exactement comment le commerce aide les pauvres et comment il peut contribuer au développement.

Voilà notre objectif avec ce projet et, selon moi, il y a deux choses essentielles à retenir du rapport.

La première, c'est qu'en stimulant la croissance économique, le commerce a joué un rôle déterminant dans la lutte contre la pauvreté.

Nous voulons tous éradiquer la pauvreté. Mais comment y parvenir dans la pratique? Telle est la question.

Ces 25 dernières années, 1 milliard de personnes ont pu sortir de l'extrême pauvreté, ce qui réduit de plus de moitié la proportion de personnes touchées par ce fléau.

Cette réduction de la pauvreté s'explique pour environ deux tiers par la croissance économique dans les pays en développement.

Et le commerce est bien entendu un important moteur de cette croissance.

Ses effets s'exercent par plusieurs moyens:

  • il donne accès à de nouveaux marchés, par exemple;
  • il permet une utilisation plus efficiente des ressources;
  • il diminue les prix pour les consommateurs les plus pauvres;
  • il donne accès aux technologies de pointe disponibles sur le marché mondial.

Bien entendu, tous ces effets sont décuplés quand un soutien pratique est fourni pour aider les populations à renforcer leurs capacités commerciales. C'est là tout l'intérêt de l'Aide pour le commerce, et j'y reviens dans un moment.

La Chine et l'Inde sont souvent citées pour l'impressionnante croissance de leur PIB et de leurs échanges ces dernières années, et pour l'impact de cette croissance sur les conditions de vie de la population.

Mais ces expériences ont également été reproduites dans d'autres pays.

Prenons le cas du Viet Nam.

Entre le début des années 1990 et 2012, la part du commerce dans le PIB du Viet Nam a doublé.

Pendant la même période, la proportion de la population vivant dans l'extrême pauvreté est tombée de plus de 60% à moins de 3%.

Voilà comment le commerce améliore les conditions de vie des populations.

Il est donc vital de maintenir le lien solide entre le commerce et le développement, ce qui m'amène à la deuxième chose essentielle à retenir du rapport, à savoir que nous devons veiller à ce que le commerce continue de jouer ce rôle crucial dans les années à venir.

2015 est une année importante dans la lutte pour éradiquer la pauvreté.

La communauté mondiale travaille actuellement au Programme de développement pour l'après-2015. Dans deux mois, nous nous réunirons à New York pour adopter les nouveaux objectifs de développement durable.

Ce programme est important, car malgré les progrès réalisés, près de 1 milliard de personnes vivent encore avec moins de 1,25 dollar par jour, soit environ 15% de la population mondiale.

Nous savons que nous pouvons faire une différence pour ces personnes.

Nous devons donc poursuivre nos efforts en vue de renforcer l'intégration économique et de réduire encore les coûts du commerce, en particulier dans les pays pauvres.

Dans les pays où vivent les pauvres, les coûts du commerce demeurent élevés. Il ne suffit pas de fournir des possibilités commerciales pour aider les plus pauvres. De même, la croissance économique à elle seule ne réduira pas les asymétries et n'aidera pas les pauvres. Une approche plus globale et plus systémique est nécessaire.

Je pense que le rapport est très clair sur ce point et, comme l'a montré la vidéo, il met en lumière quatre caractéristiques communes aux personnes vivant dans l'extrême pauvreté et qui sont susceptibles d'accroître leur déconnexion des marchés.

Il faut faire davantage pour que ces personnes puissent bénéficier du commerce.

Nous présentons justement un plan d'action en ce sens dans le rapport.

Par exemple, pour réduire les coûts du commerce, nous devons mettre en œuvre l'Accord de l'OMC sur la facilitation des échanges, ce qui améliorera l'efficience et la gouvernance aux frontières. Cela fera diminuer les prix pour les consommateurs les plus pauvres et créera des possibilités d'emplois dans les pays en développement. Selon les estimations, jusqu'à 21 millions d'emplois pourraient être créés, dont 18 millions dans les pays en développement.

En Afrique, 5% seulement des importations de produits alimentaires de base proviennent d'autres pays africains, en partie à cause des obstacles au commerce intrarégional. Faciliter le commerce intra-africain permettrait d'augmenter les revenus des agriculteurs pauvres tout en améliorant la sécurité alimentaire.

En outre, les gouvernements et les institutions multilatérales comme les nôtres doivent contribuer au financement de programmes locaux destinés à connecter les entrepreneurs aux marchés. Soutenir les activités des petits commerçants démunis, surtout les femmes, peut accroître notablement les avantages du commerce, en particulier dans les zones rurales.

Ce ne sont là que quelques-unes des mesures que nous exposons dans ce plan d'action.

Le rapport ne constitue pas la fin de notre travail, au contraire ce n'est que le début.

Nous sommes déterminés à poursuivre cet effort conjoint pour traiter ces questions.

Nous allons unir nos forces pour améliorer les données dont nous disposons sur le commerce et la pauvreté afin de mieux pouvoir mesurer nos progrès.

Et nous allons aussi poursuivre et améliorer notre action dans d'autres domaines, par exemple l'initiative Aide pour le commerce.

L'Aide pour le commerce est un exemple de domaine où nos deux organisations travaillent de concert pour aider concrètement les populations des pays en développement à commercer. Et bien entendu, nous allons ouvrir le cinquième Examen global de l'Aide pour le commerce tout à l'heure.

Mais je vais m'arrêter là, car je sais que M. Kim va aborder ces questions.

 

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