ࡱ> QSPq 1bjbjt+t+ )HAA-S]....8f r4.y1(>1@1@1@1@1@1@1$o2c4d1d1X>1,,>12($>1p{y..1.Organisation Mondiale du CommerceWT/MIN(03)/ST/67 12 septembre 2003(03-4829)CONFRENCE MINISTRIELLE Cinquime session Cancn, 10 - 14 septembre 2003Original: espagnol CUBA Dclaration de S.E. M. Ricardo Cabrisas Ruz Ministre sans portefeuille Les participants cette Confrence n'auront pas de mal comprendre, je prsume, quel point le concept de "libralisation du commerce" s'avre irrel pour la dlgation cubaine qui vient d'un pays dont le droit de commercer librement a t amput  pendant presque un demi-sicle par la nation la plus puissante du monde au mpris de l'avis de l'Assemble gnrale des Nations Unies qui, pendant onze ans d'affile, a condamn presque unanimement le blocus conomique et commercial dont Cuba est victime. Dans quel contexte cette cinquime Confrence ministrielle de l'OMC se tient-elle donc? Une conomie mondiale en crise; des problmes sociaux aggravs; des changes commerciaux toujours plus ingaux; de srieux conflits politiques mettant en danger la paix et la stabilit mondiales. Le monde rclame des changements, certes, mais il faudrait commencer par le commencement et reconnatre ouvertement les problmes et leurs solutions. Ce concept de libralisation commerciale qui, la suite des ngociations du Cycle d'Uruguay, tait cens acclrer l'activit conomique mondiale et donc augmenter le niveau de vie dans toutes les nations concernes, a engendr des rsultats qui sont dramatiquement en de des estimations donnes alors pour 85 pour cent de l'humanit. Les rsultats n'ont d'ailleurs pas t les mmes pour tous les pays, ces asymtries en matire de commerce ne faisant que reflter le grand abme qui spare le niveau de dveloppement des diffrents pays. La faon dont on a abord la solution de ce problme  laisser le commerce international sous la coupe des lois aveugles du march  a tout simplement creus ces ingalits et les aggravera encore plus l'avenir. Certains indicateurs de 1995-2002, une priode qui concide avec le lancement des travaux de l'OMC, confirment bien la situation critique que connaissent les pays en dveloppement. ( La part des exportations de produits de base, qui sont essentiels pour la plupart des pays en dveloppement, dans le commerce mondial a chut de 26,5 pour cent en 1980 22,1 pour cent en 2000. ( Les cours des produits de base non ptroliers ont diminu de 1,3 pour cent par an en moyenne. Ainsi, alors que dans les annes 70, une tonne de sucre de canne permettait d'acheter 3,5 tonnes de ptrole, elle ne permet plus que d'en acheter moins d'une tonne en2002. Ces cinq dernires annes, les cinq principaux pays en dveloppement exportateurs de sucre ont enregistr un manque gagner d'environ 3,4 milliards de dollars pour ce motif. ( De mme, les cours du caf ont chut de 62 pour cent par rapport leur moyenne des annes80, soit un manque gagner de 30 milliards de dollars, ces cinq dernires annes, pour les producteurs en dveloppement. ( Le volume des exportations a diminu par rapport la priode 19851994, tandis que celui des importations a enregistr une tendance inverse. ( En 2000, l'Europe occidentale, le Canada et les tats-Unis concentraient 62,8 pour cent du commerce mondial des produits manufacturs; l'Amrique latine, 4,7 pour cent et l'Afrique, peine 0,8 pour cent. Le libre-change mondial continue de se heurter des obstacles en provenance du monde dvelopp, en particulier d'une grande puissance conomique: - les obstacles tarifaires et d'autres formes de protectionnisme persistent; - les subventions agricoles dans les pays de l'OCDE se montent 274 milliards de dollars paran; - des lois nationales ont une porte extraterritoriale; - plus rcemment, on a annonc de nouvelles restrictions au commerce de denres alimentaires sous prtexte de normes censment destines combattre le bioterrorisme, ce qui met en danger plus de 800 millions de dollars d'exportations en provenance des pays en dveloppement. Le commerce international ne sera une voie permettant d'acclrer le dveloppement qu' partir du moment o l'change ingal disparatra et o les pays en dveloppement pourront bnficier de cours justes pour leurs produits. Nous vivons dans un monde o les riches deviennent plus riches et les pauvres plus pauvres, o les ressources financires se concentrent toujours plus et s'autoalimentent par le biais d'oprations parasitaires qui liquident parfois en quelques jours des richesses que les pays en dveloppement ont durement acquises pendant des annes. Ces dix dernires annes, le monde n'a connu ni stabilit ni essor conomique soutenu: il n'a connu que des crises financires continuelles diffrents endroits, la rcession conomique, des scandales financiers et des fraudes de grosses socits dans les principaux centres conomiques, voire dans des nations en dveloppement. Les mesures nolibrales adoptes sous les formes les plus varies n'ont pas seulement favoris le libre mouvement des capitaux, le contrle des ressources naturelles et des dcouvertes scientifiques et techniques par les grandes socits transnationales et les pays dvelopps: elles ont constitu une nouvelle forme de surexploitation des pays en dveloppement et de tous les travailleurs du monde en tant que facteurs d'une conomie mondiale dont la croissance est insuffisante. La libralisation des services financiers constitue peuttre un des pires risques pour les pays en dveloppement, dont la dette extrieure dpassait, fin 2002, les 2,2 billions de dollars, bien qu'ils en aient dj dbours 3,4 billions de 1990 2002 au seul titre de son service. On nous parle d'une nouvelle conomie fonde sur les connaissances - ce qui semble un concept appel de fait prvaloir l'avenir - mais l'ordre conomique international en vigueur interdit l'immense majorit de la population du monde d'y avoir accs. Leur norme accumulation de capital permet aux pays riches d'investir dans la mise au point de nouvelles techniques, tandis que les pays en dveloppement peuvent peine subsister avec leurs revenus extrieurs actuels. Il est illusoire de penser dans de telles circonstances que les pays pauvres vont devenir miraculeusement riches! Si ces contradictions ne sont pas rsorbes d'urgence, alors il faudra s'attendre une plus grande ingalit, la libralisation du commerce ne faisant que la reproduire dans ce domaine. Paralllement, le niveau de vie rel dans les pays en dveloppement est dsolant, les indicateurs sociaux les plus lmentaires ayant empir: ( Des 826 millions d'affams, 94 pour cent vit dans les pays en dveloppement. ( L'esprance de vie la naissance est de 48 ans peine en Afrique subsaharienne, mais de 78ans dans les pays industriels. ( On comptait en 2001 40 millions de sidens, dont 95 pour cent vivaient dans les pays en dveloppement, le taux de contagion tant de onze personnes - hommes, femmes et enfants - par minute. ( Dans trente-quatre pays en dveloppement totalisant 932 millions d'habitants, les dpenses de sant par habitant se montent moins de 25 dollars, tandis que, l'autre bout de l'ventail, ces mmes dpenses dans 23 pays dvelopps, dont 16 europens, ne comptant que 840millions d'habitants, dpassent 1 000 dollars. ( Plus de 12 millions d'enfants mineurs meurent tous les ans dans les pays du tiers monde du fait de causes parfaitement vitables dans la plupart des cas. ( Plus de 250 millions de personnes souffrent directement des retombes de la dsertification, tandis que le tiers de la surface terrestre est menac. Bref, nous pouvons conclure que les graves problmes conomiques et sociaux qui frappent la partie la plus touche de l'humanit, loin de diminuer, s'aggravent. Les promesses d'expansion conomique faites au dpart aux pays en dveloppement ont t dues; au contraire, nous avons d remplir davantage d'obligations et de conditions dans le cadre de l'OMC. De l'chec de Seattle l'ouverture de cette cinquime Confrence ministrielle, en passant par l'quilibre dlicat dgag dans le Programme de Doha, bien peu a t fait. Qui plus est, peine sixmois aprs la Confrence antrieure, on a vu surgir avec force de nouveaux courants protectionnistes qui ont gravement handicap l'avance des ngociations entreprises Genve: ainsi, la Loi agricole et les surtaxes tarifaires imposes par les tats-Unis d'Amrique diffrentes importations d'acier. Les prparatifs de cette cinquime Confrence ministrielle Genve ont rvl les grandes diffrences d'approches et d'intrts sparant les principaux pays industriels des pays du Sud. Des questions intressant les pays en dveloppement, telles que le commerce des denres agricoles; le traitement spcial et diffrenci; la mise en uvre; les petites conomies; l'accs aux marchs; les liens entre commerce, dette et finances; le commerce et l'environnement; le commerce et le transfert de technologie, ont t ngliges faute de volont politique de la part des principales puissances commerciales qui ont recouru des tactiques dilatoires et parfois des positions intransigeantes en s'appuyant sur leur pouvoir conomique. Ce scnario rend toujours plus difficile un consensus l'OMC et prouve que la prtendue galit des chances, sans qu'on tienne compte de l'cart qui spare toujours plus le monde industriel du monde en dveloppement, doit faire l'objet d'une analyse urgente. Cuba propose donc d'aborder en priorit la rvision des rgles en vigueur, dont une plus grande transparence qui permettrait la participation relle de tous les Membres. L'unit et la solidarit des pays en dveloppement au sein de l'Organisation mondiale du commerce sont essentielles si l'on veut rformer les rgles du commerce international actuelles: celles-ci devant constituer un mcanisme en mesure de faciliter le dveloppement conomique et d'allger la pauvret, il faut absolument restructurer le systme commercial multilatral pour permettre aux pays qui luttent pour liminer la pauvret, mettre en valeur les ressources humaines, amliorer la sant, supprimer des pandmies comme le SIDA, la tuberculose et la malaria, entre autres maladies qui touchent l'humanit, mettre un terme l'change ingal et trouver une solution aux problmes de la dette extrieure, d'atteindre leurs objectifs essentiels. Bref, nous devons lutter pour arriver un dveloppement digne de ce nom: nous n'avons pas d'autre choix que de trouver des solutions et d'oprer de profonds changements dans l'ordre conomique et social en vigueur qui est d'ores et dj intenable et insupportable. Dans cette lutte pour un monde meilleur, Cuba mne une rvolution sociale et de prise de conscience que nous avons baptise la "Bataille des ides" et qui nous a permis de lancer, en trois annes de travail ardu, plus de 150 programmes sociaux, la plupart consacrs l'ducation et la sant, qui garantissent gratuitement l'lvation de la culture gnrale et artistique, la dmocratisation du savoir massive, la rnovation profonde des systmes d'enseignement, la divulgation de concepts et de thmes politiques et conomiques, le travail social et bien d'autres plans ambitieux dont nous recueillons dj des fruits encourageants. Nous ralisons cet effort colossal sans renoncer un seul de nos plus nobles principes, savoir l'aide solidaire et internationaliste, qui consiste fondamentalement envoyer des mdecins et des enseignants, qui donnent le meilleur d'eux-mmes, partout o l'on a besoin d'eux. __________ WT/MIN(03)/ST/67 Page  PAGE 4 WT/MIN(03)/ST/67 Page  PAGE 3 "#%&'(9MW[y z > ? ef;<{| Z![!111111111111111mH jU jCJ5:CJ,>* 5:CJ,3"#$%&'(9KLMWX 0~ $$l0+p#$$l4+p# $$l4+p# $d$$$l4+p#`$$$dh$"#$%&'(9KLMQUWXYZ[t     x y = > de56{JK/0LMNOZ[:;z{ Y!Z!!!""]#^#U%V%&&=(>(@ bXYZ[t     @$ $$l+p# $$ @$$l`+p#$$ x y = > de56{JK/00/0LMNOZ[:;z{ Y!Z!!!""]#^#U%V%&0&&=(>()),,--i0j01111111111111111 C#B# C#@$>()),,--i0j0111111111111111111111111  1111111111' 0&P . A!"#$%N [4@4Normal $ CJmH >"> Heading 1$0@&5;J2J Heading 2"$ & F`0@& h:JBJ Heading 3"$ & Fa0@& h5FRF Heading 4"$ & Fb0@& hLL Heading 5#$ & Fc0@& 6.. Heading 6 @&.. Heading 7 @&.. Heading 8 @&. . 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