ࡱ> {}zq 3}bjbjt+t+ %AAr#:]( ( ( (P p p p  8  l @'2` ` v v v v v v '''''''$r(f*+'p v v v v v +'p p v v ` v :p v p v ' p p p p v '4!p p 'v < $0xq $&( le tourisme international dans l'conomie cubaine Miguel Alejandro Figueras Conseiller du Ministre du tourisme Fvrier 2001 I Le tourisme international au sicle dernier On peut distinguer trois tapes dans le dveloppement des services de tourisme international Cuba: Les annes 1915 1930: La Havane devient la ville qui accueille le plus de touristes dans toutes les Carabes. Cela s'explique par trois facteurs: ( proximit de la cte Est des tatsUnis, o se concentraient l'poque les revenus les plus levs et, en hiver, les habitants les plus aiss de cette rgion allaient la LaHavane pour fuir le froid; ( un niveau de salubrit relativement bon par rapport aux villes des autres les et du pays riverains de la mer des Carabes; ( la "Loi sur la prohibition" de la vente au dtail des boissons alcooliques aux tatsUnis favorisait l'vasion des consommateurs en direction de Cuba. Le tourisme reprsentait la troisime source de recettes en devises, aprs le sucre et le tabac. La Grande Dpression, l'abolition de la Loi sur la prohibition et la deuxime guerre mondiale ont relgu le tourisme un rang bien infrieur pendant les annes30 et40. Les annes50: L'augmentation de la frquentation touristique pendant ces annesl est troitement lie au fait que le jeu, la prostitution et le trafic des drogues passent sous le contrle des familles mafieuses des tatsUnis. Le nombre des touristes est pass de 166000 en1950 275000 en1957, avec un taux d'accroissement annuel de 8pour cent. LaHavane comme Varadero la plage principale qui tait en plein dveloppement de nouveaux htels se sont construits, tous quips de casinos et de salles de jeux. Avec le triomphe de la rvolution, au dbut de l'anne1959, le jeu, la prostitution et le trafic des drogues ont t supprims et les mafieux expulss. tant donn que, jusqu' cette poquel, 90pour cent des touristes se rendant Cuba venaient des tatsUnis, on a vu leur nombre diminuer rapidement. Le tourisme international en tant qu'activit a pratiquement disparu pendant quelques dizaines d'annes. Les annes90: Peu peu, partir du dbut des annes80, la frquentation des touristes internationaux a recommenc augmenter. Pendant la dcennie qui a suivi, confront d'normes difficults, le gouvernement cubain a dcid d'accorder la priorit dans son programme d'investissement et de dveloppement aux secteurs susceptibles de lui permettre de trouver des solutions le plus rapidement possible. Le tourisme a jou un rle remarquable cet gard en faisant preuve d'un grand dynamisme. 19902000Taux de croissance annuelTouristes internationaux (en milliers)3401 77418%Recettes du tourisme (en millions de dollarsEU)2431 95223%Chambres p. le tourisme international12 90035 29311% II Caractristiques des services touristiques l'aube du nouveau sicle 1 Participation des entits nationales et des entreprises trangres Pendant les annes90, le secteur du tourisme international a acquis une position de premier plan dans l'conomie cubaine. Les principaux services rattachs l'activit touristique sont fournis par une trentaine de grandes entreprises nationales. La majeure partie des investissements dans ce secteur, au cours des dix dernires annes du sicle, sont le fait de ces entreprises nationales et de l'tat. Ces entits nationales se sont associes et lies des entits trangres selon diverses modalits. Dans la branche htelire, on a vu ainsi se crer 30coentreprises avec des capitaux originaires d'Espagne, du Canada, du RoyaumeUni, des PaysBas, d'Italie, d'Allemagne, de France et du Mexique, et cellesci: ( possdent des htels qui sont dj ouverts et reprsentent au total 3687chambres, ( ont engag des travaux, plus ou moins avancs, de construction de 15600chambres et, la fin de l'anne2005, devraient exploiter au total 10000chambres. Cette forme d'association est rgie par le principe selon lequel le terrain utilis ne devient pas la proprit de l'association qui se constitue, celle-ci en ayant seulement l'usufruit car le sol constitue l'apport en capital fait par l'entit nationale. Dixsept socits internationales exploitent 50htels selon la formule des contrats d'administration htelire, lesquels regroupent 16000chambres, soit 46pour cent de l'ensemble de l'infrastructure htelire. Les maisons mres de ces socits se trouvent en Espagne, en France, au Canada, aux PaysBas, en Italie et la Jamaque. Les contrats d'administration htelire sont conclus pour une priode initiale de cinq sept ans, et les parties les prorogent autant de fois qu'elles le souhaitent, chaque renouvellement offrant l'occasion d'actualiser les conditions et normes d'exploitation du contrat. Le dveloppement des activits nautiques se fait avec la participation d'une vingtaine d'entreprises trangres, qui choisissent diffrentes formes d'association avec les organismes cubains spcialiss dans ce soussecteur, et elles apportent des bateaux pour les sports nautiques, du matriel moderne et d'autres installations. Des coentreprises ont t constitues avec quelques entreprises trangres pour exploiter des terminaux portuaires spcialiss dans l'accueil des bateaux de croisire. La prsence de ces entreprises et associations est un apport d'expriences et de connaissances, permet de diversifier l'offre et les marchs, ce qui a reprsent une importante contribution au dveloppement du tourisme. Pour soutenir le tourisme, on a multipli les infrastructures aroportuaires. Cuba compte neuf aroports internationaux, auxquels s'ajoutent huit autres qui sont quips seulement pour le trafic national. La quasitotalit des touristes internationaux arrivent Cuba par avion, d'o le degr lev de priorit qui est attribu la cration de liens solides et transparents avec les compagnies ariennes. Soixante lignes ariennes trangres desservent les neuf aroports internationaux cubains, et transportent les quatre cinquimes des visiteurs. Sur ces 60lignes, une vingtaine sont des lignes rgulires et 40sont des compagnies charters. La ligne arienne nationale Cubana de Aviacin transporte 20pour cent des touristes venus de l'tranger. TOURISTES SE RENDANT CUBA: RPARTITION PAR RGION D'ORIGINE 19952000en milliersAmrique et Carabes357783Europe375949Reste du monde1442TOTAL7461774 Une proportion importante de la frquentation touristique Cuba est le produit d'accords court et moyen termes passs avec environ 400organisateurs touristiques. 2 Retombes sur l'conomie nationale La part que reprsente le tourisme international dans la rubrique des recettes de la balance des paiements est passe de 4pour cent au dbut des annes90 43pour cent en 1999. Pendant cette priode, un cinquime du montant total des investissements du pays s'est concentr dans le secteur du tourisme international. L'emploi direct cr par ce secteur a doubl, les effectifs passant de 48000 100000personnes; le nombre des emplois indirects est de 200000. Globalement, sur dix travailleurs employs dans l'conomie civile, un travaille dans les services touristiques. Rares sont les pays qui ont connu un changement structurel aussi profond que celui qu'a travers l'conomie cubaine au cours de la dernire dcennie. On dit aujourd'hui que le tourisme est la locomotive de l'conomie cubaine. L'norme demande de biens et de services cre par le tourisme a favoris, dans le reste de l'conomie, la restauration ou la cration de dizaines de milliers d'emplois, l'introduction de nouvelles technologies, la mise en place d'un march qui favorise la modernisation de nombreux secteurs. Il y a huit ans, l'offre nationale pouvait fournir seulement 18pour cent des produits et services ncessaires l'industrie touristique. Tout a chang. L'anne passe, ce pourcentage tait pass 61pour cent. Pour obtenir ce changement radical, Cuba n'a pas appliqu une politique protectionniste. La prfrence est alle une politique consistant soutenir les fournisseurs nationaux, sous rserve qu'ils rpondent aux conditions suivantes: tre comptitifs en matire de prix, de qualit et de dlais de livraison. Ils ont t conseills, ils ont t informs des projections de croissance concernant les diffrents ples, les principaux segments et les offres touristiques. Ils ont reu un soutien pour obtenir des financements des conditions commerciales. titre complmentaire, le Ministre du tourisme luimme a cr un organisme financier qui a accord aux producteurs des crdits des conditions favorables pour qu'ils accroissent leur participation, ce qui a en outre eu pour effet de modifier profondment la structure de production Cuba, et de jeter les bases de la cration de nouvelles richesses exportables. Les ventes au secteur touristique sont une activit laquelle participent aussi de nombreuses coentreprises cres en partenariat avec des entreprises trangres, qui absorbent une grande partie du march des boissons, des eaux minrales, des viandes transformes, du mobilier professionnel de cuisine, des autobus spciaux pour le tourisme, des vtements de confection, du linge pour htels et restaurants, des systmes de climatisation, de la tlphonie filaire et sans fil, des tlviseurs, du matriel lectronique et des logiciels de gestion et de rseaux. III Difficults autres que commerciales auxquelles s'est heurt le dveloppement du tourisme international Cuba en raison des mesures prises par le gouvernement des tatsUnis Depuis 42ans, les ministres et organismes publics des tatsUnis utilisent l'interdiction ou l'autorisation des voyages de citoyens amricains Cuba comme un instrument politique pour faire obstacle une importante activit conomique et commerciale, en violation des dispositions de l'Accord gnral sur le commerce des services (AGCS). En1959, anne qui vit le triomphe de la rvolution, le Dpartement d'tat des tatsUnis a commenc effrayer les candidats au voyage en dcrivant les dangers imaginaires auxquels ils s'exposeraient en se rendant Cuba, o, selon ces rcits, la violence et le dsordre rgnaient. Il va de soi que ce genre de mise en garde trouverait un cho dans la presse et empcherait les agences de voyages de promouvoir cette destination. Le 3janvier1961, les tatsUnis ont annonc la rupture unilatrale des relations avec Cuba. Treize jours plus tard, le 16janvier de la mme anne, le Dpartement d'tat a proclam que le fait pour des citoyens des tatsUnis de se rendre Cuba tait contraire la politique extrieure et aux intrts de leur pays. En mme temps, les passeports des citoyens des tatsUnis ont t dclars dpourvus de validit pour se rendre Cuba, moins d'tre munis d'un visa dlivr par le Dpartement d'tat pour chaque voyage. Concrtement, le Dpartement d'tat a refus d'apposer son visa sur les passeports pour les voyages caractre touristique. Cette attitude du gouvernement des tatsUnis tait sans prcdent. C'est ce qu'a fait observer la Cour suprme du pays en1966, lorsqu'elle a dclar que jamais auparavant le gouvernement n'avait considr que les "restrictions" visaient une utilisation des passeports ayant un caractre criminel. Outre les rglementations applicables aux passeports, le Dpartement du Trsor a fait en sorte que, pour la grande majorit de la population des tatsUnis, un voyage Cuba devenait quelque chose d'impossible et d'illicite. Il a interdit tout citoyen des tatsUnis d'effectuer une transaction financire quelle qu'elle soit, directement ou indirectement, avec Cuba, des entreprises cubaines ou des ressortissants cubains, sans avoir obtenu une autorisation spcifique dudit dpartement. Cette mesure empchait les ressortissants des tatsUnis de payer leurs frais de sjour Cuba, y compris le prix du billet. Ceux qui n'ont pas respect cette rglementation ont d acquitter des amendes se montant des dizaines de milliers de dollars par personne et certains ont t emprisonns. Sous le mandat du Prsident Carter (19761980), cette politique a chang. Le 21mars1977, le Dpartement du Trsor a promulgu une autorisation gnrale pour toutes les transactions lies des voyages Cuba. Les agences de voyages ont t autorises prendre les dispositions ncessaires pour leurs clients et les socits de crdit et les banques ont t autorises accepter les chques bancaires et chques de voyage mis par des touristes en territoire cubain. Quelques annes plus tard, son arrive au pouvoir, le Prsident Reagan a de nouveau chang de politique et a de nouveau utilis les restrictions imposes aux voyages de citoyens des tatsUnis Cuba comme une arme politique. Les mesures prises en19771978 pour autoriser les voyages ont t abroges et les interdictions ont t renforces. Le 20avril1982, le Dpartement du Trsor a impos des restrictions svres sur les voyages Cuba. Grce la loi dite "Trading With the Enemy Law" (loi sur le commerce avec l'ennemi), les dpenses lies des voyages Cuba ont t interdites, sauf autorisation spciale. Les transactions concernant des voyages de tourisme et d'affaires ont t expressment interdites. La Loi ou Amendement Torricelli (1992) a habilit le Dpartement du Trsor imposer des amendes civiles et ordonner la saisie de biens pour infraction la rglementation sur le blocus et aux interdictions de se rendre Cuba. Une centaine de ressortissants des tatsUnis ont t poursuivis en justice par le Dpartement du Trsor pour s'tre rendus Cuba sans autorisation. Ces actions en justice ont toujours abouti. On citera trois exemples illustrant cette politique: le 15avril1999, le Bureau des relations publiques du Dpartement du Trsor a annonc que trois amendes avaient t prononces pour transgression aux restrictions frappant les voyages Cuba. Ces derniers mois, la politique des tatsUnis a continu se durcir dans ce domaine. la suite d'initiatives prises au Congrs des tatsUnis par les forces de droite, ce dernier a approuv la codification de l'interdiction des voyages Cuba, mesure qui interdit aux ressortissants des tatsUnis de se rendre Cuba. Cette codification confre aux rglements interdisant les voyages Cuba le rang de loi, ce qui signifie que le Prsident n'a plus le pouvoir de les modifier, les modifications pouvant seulement tre apportes au moyen de motions approuves par le Congrs. Il est paradoxal que cette codification se soit produite l'anne mme o, pour la premire fois, le Congrs des tatsUnis runi en sance plnire a approuv la majorit, par 232voix contre186 (juillet2000), un projet de loi prsent par un dput rpublicain en faveur de la libert de se rendre Cuba. Cette proposition, qui a ensuite t tourne en ridicule et limine par les dirigeants du parti au Congrs, rpondait une demande croissante de l'opinion publique nord-amricaine qui souhaitait la suppression de cette interdiction, car elle tablissait une discrimination l'gard des ressortissants des tatsUnis par rapport ceux d'autres pays et reprsentait une violation de leur libert de voyager et de leurs droits constitutionnels. Cette interdiction touche principalement les ressortissants natifs des tatsUnis. De plus, elle porte atteinte aux Cubains qui sont rsidents aux tatsUnis et leurs relations avec les membres de leurs familles qui vivent au pays natal. On les empche de se rendre Cuba, si ce n'est en cas d'urgence ou pour un motif humanitaire, restriction qui ne s'applique aucune autre minorit rsidant aux tatsUnis. Cuba, pour sa part, n'a aucune lgislation ni restriction limitant les visites de ressortissants des tatsUnis et de Cubains installs aux tats-Unis. Malgr les interdictions imposes par leur gouvernement, ceux-ci sont de plus en plus nombreux se rendre Cuba, soulignant ainsi l'absurdit d'une situation dans laquelle le gouvernement laisse une minorit vivant en Floride dcider de restreindre pour des millions de personnes le droit d'aller o bon leur semble. Malgr les interdictions, les menaces de procs et les amendes lourdes, les ressortissants des tatsUnis sont de plus en plus nombreux ces dernires annes dfier ces mesures et se rendre Cuba avec ou sans autorisation. 199519961997199819992000Touristes venus des tatsUnis, non compris les Cubains installs aux Etats-Unis 20 67227 11334 95646 77862 34576 898Source: Annuaire statistique de Cuba, 1999, Office national de statistiques ONE, LaHavane, 2000. Le chiffre indiqu pour l'anne2000 reprsente des donnes prliminaires de l'Office national de statistiques. IV valuation chiffre des prjudices causs au secteur du tourisme international Cuba par les rglementations, interdictions et lois des tatsUnis la fin des annes50, sur l'ensemble des touristes qui se rendaient dans les Carabes depuis les tatsUnis, 22 25pour cent allaient Cuba. De 1959 1998 (40ans), 112millions de ressortissants des tatsUnis sont alls dans les Carabes. Compte tenu du fait qu'au cours des dernires dcennies plusieurs nouveaux centres touristiques se sont ouverts dans les Carabes, d'o une concurrence plus vive, on est fond supposer que, si le blocus conomique et les interdictions n'avaient pas exist, la part de Cuba en tant que destination des touristes venus des tatsUnis serait finalement passe de 2225pour cent 15pour cent ces dernires annes. En partant de cette hypothse, on peut en dduire que les rglementations, lois et interdictions ont fait qu'au cours des 40dernires annes, 25millions de touristes des tats-Unis ont renonc se rendre Cuba. Et ces 25millions de touristes qui ne se sont pas rendus Cuba auraient probablement dpens dans la plus grande le des Antilles 14000millions de dollars. ce qui prcde, il conviendrait d'ajouter les pertes subies dans le tourisme de croisire. La rgion des Carabes reoit chaque anne 50pour cent du tourisme mondial de croisire. La rgion est desservie par 30compagnies de croisire, mais cinq d'entre elles, appartenant des capitaux des tatsUnis, contrlent 85pour cent de la capacit des bateaux de croisire qui naviguent dans la rgion. De plus, 90pour cent des touristes de croisire qui voyagent dans la rgion des Carabes sont originaires des tatsUnis. Si l'on considre la situation gographique et les caractristiques naturelles de Cuba, ainsi que la quantit de bateaux de croisire qui naviguent dans les Carabes, on estime que, si les restrictions en question n'avaient pas exist, Cuba aurait pu accueillir environ 20millions de touristes de croisire et que, de ce fait, elle a subi un manque gagner de 1700millions de dollars. Si on ajoute les deux chiffres qui viennent d'tre calculs, on peut valuer le manque gagner pour le secteur du tourisme cubain 15700millions de dollars au minimum. V Pratiques monopolistiques, intgration et collaboration Les principaux agents conomiques qui sont les protagonistes de la prestation de services au tourisme international font l'exprience du processus gnral d'achats et de fusions, d'intgrations verticales et horizontales. Entre1997 et1999, les oprations de vente et de fusion d'entreprises dans l'htellerie et la restauration ont reprsent plus de 19000millions de dollars, chiffre suprieur aux ventes et fusions enregistres pendant les sept annes prcdentes. Les 300principales chanes htelires du monde contrlent 50pour cent de toutes les chambres, mais les dix plus grandes chanes contrlent elles seules 30pour cent des 11millions de chambres que compte l'htellerie cubaine. Les compagnies ariennes sont engages dans une course de vitesse pour s'intgrer au sein d'alliances et pour fusionner. En1998, d'aprs le montant de leurs ventes, les dix premires ont remport 45pour cent des recettes et 66pour cent des bnfices raliss par toutes les lignes ariennes membres de l'Association internationale du transport arien (IATA). On a assist au cours des deux dernires annes une acclration des fusions d'organisateurs touristiques en Europe et la poursuite de leur mouvement d'intgration verticale avec les compagnies ariennes. Un processus conscient ou inconscient amne ces forces se regrouper face aux trs fragiles organismes et institutions qui s'occupent du tourisme dans les pays moins dvelopps. Cuba comme l'ensemble de la rgion des Carabes doit prendre des mesures pour minimiser l'effet de la mondialisation et de l'intgration verticale dans le domaine du tourisme. cet effet, il semble que les mesures mettre en uvre pour dfendre les intrts communs des pays de la rgion des Carabes devraient comporter entre autres les lments suivants: ( adopter une politique commerciale commune afin de protger les pays de la rgion de la politique mondiale mene par les grands distributeurs, ( favoriser leurs propres lignes ariennes afin de faciliter la vente et l'introduction de produits nouveaux et l'ouverture de nouveaux marchs, ( crer des alliances stratgiques qui mettent profit les synergies de chaque pays, ( et diffrencier l'offre touristique de chaque destination afin d'amliorer le rapport qualitprix et de prendre en compte tous les intrts de chaque destination de la rgion. Il faudra continuer approfondir la rflexion sur le projet d'Annexe l'AGCS sur le tourisme, propos par la Rpublique dominicaine, ElSalvador et le Honduras. Pour le moment, on ne voit pas trs bien dans quelle mesure l'Annexe en question pourrait aider les pays les moins avancs qui sont exposs aux risques et aux pressions que font peser sur cette activit les mouvements de concentration et de mondialisation. Les efforts doivent porter en priorit sur la promotion du voyage multidestinations comme produit touristique rgional. Pour cela, il faut savoir que l'offre multidestinations ne saurait reflter seulement les intrts des pouvoirs publics des pays. Il ne faut pas mconnatre l'norme puissance des organisateurs touristiques et des compagnies ariennes. Il faut donc chercher des formules qui les intressent et qui permettent d'obtenir leur participation active. Cuba s'intgre de plus en plus dans les organisations des Carabes, rgion qui s'emploie mettre en place des conditions propices un dveloppement durable dans le tourisme. Dans la Dclaration de SaintDomingue, que les Chefs d'tat de l'Association des tats de la Carabe ont approuve en avril1999, ceuxci reconnaissent explicitement que le tourisme est une activit largement tributaire de l'environnement et que la qualit, la comptitivit et la durabilit de ce secteur sont intrinsquement lies la prservation du milieu naturel et culturel des Carabes. C'est pourquoi il a t dcid de crer une Zone de tourisme durable de la Carabe (ZTSC) et d'adopter un Plan d'action pour la mettre en place. Cuba appuie fermement ce plan d'action et fait de son mieux pour que cet objectif si important soit atteint. VI Le dveloppement du tourisme Cuba: perspectives et options nouvelles Les tudes qui ont t menes sur le dveloppement du tourisme Cuba montrent qu'une croissance continue est possible, si l'on calcule que, vers le milieu de la dcennie actuelle, le nombre des touristes se situera entre2,8 et 3,1millions et que pour les accueillir, il faudra augmenter l'infrastructure htelire de40 50pour cent. en juger par les investissements qui sont dj concrtiss et les nouveaux htels qui vont se construire dans le cadre de coentreprises, la part de ces dernires va passer de 11pour cent du nombre total de chambres actuellement 20pour cent en2005. L'augmentation acclre du nombre des chambres que l'on a observe ces dernires annes ne s'est pas accompagne d'un dveloppement analogue des infrastructures extrahtelires, qui sont ncessaires pour atteindre une masse critique minimale, et cet gard, Cuba accorde la priorit la construction de terrains de golf, de parcs thmes, d'aquariums, de delphinariums, de parcs d'attraction, de parcs aquatiques et au dveloppement d'activits nautiques qui permettront de complter l'offre htelire et d'affirmer la diffrence de la destination cubaine. ANNEXE BREF EXPOS DE L'LABORATION DU COMPTE SATELLITE DU TOURISME CUBA Ce bref expos se veut une modeste contribution au Symposium sur les services relatifs au tourisme et s'appuie sur une exprience locale. L'Office national de statistiques et le Ministre du tourisme ont travaill ensemble l'laboration du Compte satellite du tourisme cubain qui, dans une premire tape, concernait la clture de l'anne1997. Le fait de disposer d'une vaste base de donnes statistiques a facilit l'utilisation des documents tablis par l'Organisation mondiale du tourisme. Le but recherch avec ce projet est de disposer d'une mthode efficace pour valuer la contribution conomique globale du tourisme l'conomie et ses liens avec les autres secteurs productifs. Approche de l'offre tant donn les caractristiques institutionnelles de son conomie, Cuba dispose d'une base statistique abondante et de qualit, qui lui permet de procder l'analyse de l'offre touristique selon l'approche propose par l'Organisation mondiale du tourisme. Selon ce critre d'analyse, l'unit d'observation qui est prise comme point de dpart a t l'tablissement, pris au sens de l'entreprise ou de la partie de l'entreprise dans laquelle l'activit productive principale reprsente un rsultat caractristique pour ce secteur. Ainsi, pour tablir l'annuaire des units d'observation (entreprises), on a utilis les renseignements disponibles l'Office national de statistiques (ONE) et au Ministre du tourisme (MINTUR). Approche de la demande Du point de vue de la demande, l'accent a t mis (dans cette premire tape) sur la dfinition des voyageurs internationaux en tant qu'unit d'observation du tourisme d'arrive et du tourisme de dpart. cet effet, on a utilis les statistiques de l'immigration pour classer les voyageurs internationaux en fonction du motif du voyage, du groupe d'ges, du sexe et de la zone gographique d'origine ou de destination, puis on a calcul indirectement la consommation de produits touristiques en respectant cette classification. En ce qui concerne le tourisme intrieur, les renseignements sont moins abondants du point de vue de la demande ou du voyageur. Nanmoins, on dispose de statistiques sur le nombre et le dplacement de passagers transports en fonction du moyen de transport (terrestre, maritime et arien), ainsi que de statistiques sur l'hbergement qui permettent d'effectuer quelques calculs prliminaires limits par la couverture de ces statistiques. Du point de vue conomique, le tourisme est considr comme une activit complexe qui, par son caractre multidimensionnel, ne peut tre assimile une industrie ou branche d'activit proprement dite, du fait que la plupart des dfinitions labores ce sujet se placent du point de vue de la demande. C'est une approche qui diffre de la pratique habituelle de la comptabilit nationale et, mme si l'on ne peut pas ignorer la demande lorsqu'on dcrit l'importance du tourisme, ds lors que l'on a dfini seulement les activits qui constituent l'offre touristique, il est possible de dfinir l'interrelation tourismereste de l'conomie. Dans le cas de Cuba, l'existence de statistiques du tourisme qui dcrivent abondamment les tablissements offrant des biens et des services aux touristes permet de saisir cette ralit de manire exhaustive et priodique. Cuba dispose en outre d'une base de donnes rcapitulative des bilans financiers des entits touristiques. Ces conditions, conjugues aux caractristiques structurelles de l'conomie cubaine, confrent une importance particulire l'analyse de l'offre et dmontrent la cohrence de l'approche de l'offre pour laborer le Compte satellite dans le cas de Cuba. Parmi les avantages que prsente cette enqute, qui est ralise pour la premire fois, on citera: L'utilisation du systme des comptes nationaux comme cadre comptable et conceptuel pour effectuer ces travaux. Une quantification de l'activit touristique et de son incidence sur l'conomie, qui permet de comparer les donnes relatives au tourisme avec celles d'autres secteurs. L'affinement des statistiques de base et de leur incidence dans l'analyse du tourisme. L'introduction de systmes de classification des activits et des produits recommands sur le plan international et adapts aux caractristiques nationales et spcifiques du tourisme. La dmonstration de la ncessit de prparer et d'effectuer des enqutes sur les touristes. L'laboration de modes de calcul pour le tourisme de dpart. Une contribution efficace la prise de dcisions et l'application de politiques du tourisme par les pouvoirs publics et les entreprises. La possibilit de comparaisons internationales. __________  Foreign Policy Association: Problems of the New Cuba, NewYork 1934.  Dues la perte de ses principaux partenaires conomiques, savoir l'Union sovitique et les pays socialistes d'Europe.  TREASURY NEWS, april 15 1999: TREASURY ANNOUNCES CIVIL PENALTIES FOR CUBA TRAVEL VIOLATIONS The Treasury Department Office of Foreign Assets Control (OFAC) recently claims for embargo travel violations to Cuba by two Miami airline charter companies and a national magazine. C&T Charters Inc, paid a $125 000 penalty settlement to OFAC for allegations of acting as the operator of charter between Nassau and Havana Wilson International Services Inc, paid $ 61 000 to settle record keeping deficiencies found during OFAC audits. In September 1998, following an investigation, OFAC suspended the licenses of both companies to provide travel-related services to Cuba. Harper s Bazaar paid $ 31 000 on settlement of allegations that it engaged in unlicensed payments for travel expenses in 1998 for a photo shoot in Cuba. These penalties serve to emphasize our strong commitment to fully enforce travel restrictions to Cuba said OFAC Director Richard Newcomb. Since October 1992, the effective date of OFACs civil penalty authority, Treasury has collected more than $2 million in civil monetary penalties for Cuba embargo violations.  Rapport sur l'investissement dans le monde2000 de la CNUCED, page250.  Hotel's Corporate 300 Ranking, Hotel's Julio 2000.  Top 50 Scheduled Passenger Airline Group by Revenue 1998, Flight International, 1824aot1999. -  PAGE 10 - JOB(01)/19 19 fvrier 2001 01-0812 60~T b   JKo \].+)) ; ;CDDD=E>EFELEFFFJJ N[NNN OFOQ QRRtSuSUnVoVVVWWWWR__'dtd jj0JUmH 5mH  >*CJmH  5CJmH CJmH mH 5CJCJ j j0JU5N456Ps~O P S T 0$"456Ps~O P S T JKPUop  lmLM~,- $%,045DGJK "b JKPUop  lm$d$$$F "p#$$$$mLM~,-$0 $%,048x@$$F4j $$ $$$F j F $ $  $$ 45DGJKQU[\]-XDwuuuu8$$FFj F $ $  $$$8$$FFj F KQU[\]-.u v ""&&*)+))),,*.+.v/w/003355z6{6i8j8P9Q9 ;;S=T=J@K@AACCDDDDDDDDDDE"E)E0E7E>EEEFEFFFFFHGIGJJLL]N^N O OGOHO R RvSwSHTITUUmVnVVWWXX>Z?Z c-.u v ""&&*)+))),,*.+.v/w/003355z6{6i8j8P9Q9Q9 ;;S=T=J@K@AACCDDDDDDDDD$$$DDE"E)E0E7E>T$$$F4""$$$$$F4֞"<     FFFHGIGJJLL]N^N O OGOHO R RvSwSHTITUUmVnVVWWX0XX>Z?Z\\Q_R___aa'd(d0d1dudvdeeee+g,gBgCgjj5j6j?Z\\Q_R___aa'd(d0d1dudvdeeee+g,gBgCgjj5j6jHlIlnn2o3oppdqeqqqrr2s3sssPtQttteufuuuvvvvvvvvvvwwwwwwxx=y7zzzb{c{|]|^|||||}}}} } } }}'}(}0}1}2}45J `tdhhjjvvvvwwwwww||||D|^|_|`|g|h|}||||||||||||}}}} } } }}'}(}0}3}0J6mH0J6 j0J6U5mH >*mH mH j0JUmH mH 5mH  j0JU5>*06jHlIlnn2o3oppdqeqqqrr2s3sssPtQttteufuuuvv0vvvvvvvvvwwwwwwxx=y7zzzb{c{|]|^|| & FJ $0||||} } } }'}(}0}1}2}3}455$ 2}3}# 0. 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