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Samoa

10 ans après le reclassement: des institutions et des partenariats plus forts

L'Ambassadrice Nella Pepe Tavita-Levy est la représentante permanente du Samoa auprès de l'OMC et la coordonnatrice du Groupe des pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) à l'OMC. Elle nous livre quelques-uns des enseignements tirés de la sortie du Samoa de la catégorie des PMA.


L'Ambassadrice Nella Pepe Tavita-Levy est la représentante permanente du Samoa auprès de l'OMC et la coordonnatrice du Groupe des pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) à l'OMC.

Quelles ont-été les mesures prises par le Samoa il y a plus de 10 ans pour se préparer au reclassement?

Le Samoa a privilégié quatre lignes d'action pour assurer une transition en douceur. Tout d'abord, nous avons conçu un cadre de stabilisation économique. Deuxièmement, nous avons formulé une stratégie de développement national cohérente. Troisièmement, nous nous sommes attachés à remédier aux contraintes liées aux capacités institutionnelles. Quatrièmement, nous nous sommes concentrés sur l'amélioration de la coordination et de la gestion de l'aide. Enfin, en ce qui concerne les mesures liées au commerce, nous avons veillé à ce que des périodes de transition soient prévues dans le cadre de divers accords bilatéraux.

Quel a été le principal défi en matière de stabilisation économique?

Au cours des quatre années précédant le reclassement, le Samoa a dû gérer un déficit budgétaire croissant résultant des engagements financiers pris en 2012 dans le cadre des efforts de redressement après le cyclone. Vu le niveau élevé de la dette publique, nous avons eu la chance d'obtenir un financement entièrement sous forme de dons pour la reconstruction. Les dépenses d'investissement prévues avant le cyclone ont été redéfinies, et davantage de ressources ont été allouées à la reconstruction.

Quels sont les gains durables résultant du renforcement institutionnel?

Le renforcement des capacités institutionnelles a été une composante essentielle de notre processus de transition. Nous avons remédié aux pénuries de compétences, amélioré la mise en œuvre des projets et accru la capacité d'absorption du pays. Nous avons également renforcé l'Institut de recherche du Samoa. Il est désormais reconnu comme une entité de recherche professionnelle accréditée. Cette réalisation contribuera à encourager et à promouvoir l'investissement dans les produits de la recherche.

En quoi la coordination de l'aide au Samoa est-elle si particulière?

Le gouvernement du Samoa a reconnu l'importance de la coordination et de la gestion de l'aide, en vue de rendre les flux plus prévisibles et la gestion des programmes plus efficace.

Nous avons lancé une politique d'aide révisée en 2015, axée sur la planification, la sécurité, l'utilisation et le suivi des ressources extérieures par une seule entité coordinatrice compétente - la Division de la coordination de l'aide et de la gestion de la dette du Ministère des finances. Ce dispositif a contribué à encourager les partenariats. Nous avons fini par signer neuf accords de partenariat avec des partenaires de développement clés.

Quelles sont les priorités du Samoa pour 2024?

Le Samoa reste un petit État insulaire en développement avec des défis structurels intrinsèques, notamment son éloignement des principaux centres d'activité économique et son petit marché intérieur. Nous sommes vulnérables au changement climatique et à des catastrophes naturelles plus fréquentes et plus intenses. Depuis notre reclassement il y a 10 ans, nous avons poursuivi notre approche intégrée de la planification et de la mise en œuvre nationales. Nous appelons nos partenaires à reconnaître les systèmes nationaux en place et la nécessité d'interventions réactives fondées sur les priorités et les intérêts propres à chaque pays.